Disponible au niveau 60 de personnage
La prophétie tripartite court de Janusopolis aux cités-États perpétuellement en guerre.
« Sauver le monde... n'a jamais été quelque chose d'intéressant pour un joueur d'échecs. »
Elle contemple cette prédiction, voyant se profiler un futur embrasé.
« Mais défier ces divinités qui se prennent pour des maîtres absolus, voire s'élancer vers les cieux... voilà un jeu qui vaut la peine d'être joué ! »
À travers la nuit sans fin, elle attire les enfants des hommes au sang d'or telle une flamme éclatante :
Au Conseil d'Okhema, Héritiers chryséens et gens du commun partagent également le droit de débattre et de voter.
De magnifiques bibliothèques s'élèvent du sol, offrant à tous l'accès aux connaissances de la mission de la Chasse aux flammes.
Alors que les anciens ordres militaires tombent en poussière, un glaive des profondeurs est tiré vers le rivage, suivant le parfum du sang et du feu pour devenir sa lame.
Dans les eaux politiques de la ville sainte, la Tisseuse d'or d'Okhema se lève à l'horizon, et les tremblements des fils d'or entremêlent les destins du peuple.
...
Cependant, son plateau d'échecs est dessiné dans le sang d'or, et elle joue contre les dieux eux-mêmes. Bien qu'elle ait échangé des souffrances atroces contre sa couronne et accepté de rester éternellement jeune pour l'avenir, les chances de victoire ne se sont jamais vraiment en faveur de l'humanité.
« La Chasse aux flammes est un voyage marqué par les pertes incessantes...
Il faut un prix équivalent pour obtenir une victoire équivalente. Mais pour terrasser les dieux, c'est encore insuffisant... »
Sans relâche, elle étudie son échiquier, masquant ses inquiétudes aux yeux du monde.
« Si tu es une joueuse d'échecs, alors nous ne sommes que des pions, n'est-ce pas ? »
Sans attendre de réponse, la jeune fille qui manie l'épée comme un instrument de musique essuie le sang de ses mains et hoche la tête.
« Je comprends maintenant. »
C'est seulement dans des moments comme celui-ci que la fière impératrice devient inhabituellement silencieuse.
« Si seulement... »
Une trace d'amertume traverse son visage.
« Non, il n'y a plus de "si seulement". »
Avant le combat pour réclamer la flamme divine des Océans, elle se tient une fois de plus sur l'estrade, contemplant les cinq cents sujets qui retiennent leur souffle, attendant son décret.
« Mes braves— »
Sa voix porte, et la foule explose en acclamations.
« Aujourd'hui, l'Océan pliera devant nous, et la bête de la Destruction sera notre arme absolue. Dressez vos verres ! À la conquête de la mer d'étoiles ! »
Elle sait qu'une mer écarlate sans retour l'attend, mais elle doit porter le masque de la souveraine imperturbable.
À cet instant, la sagesse de son maître lui murmure à nouveau :
« Les échecs, c'est l'art du sacrifice.
Il faut faire le deuil de ses pièces avant même de les poser. »